« Inside mental institution in 1900« , c’est le titre de cette série d’images générées par intelligence artificielle.
Durant le XIXe siècle jusqu’au début du XXe siècle, les hôpitaux psychiatriques étaient appelés asiles (En 1937, en France, le terme d’asile disparait de la terminologie officielle pour être remplacé par celui d’hôpital psychiatrique). À cette époque, la compréhension et le traitement des maladies mentales étaient limités, et les patients étaient souvent victimes de stigmatisation et d’exclusion sociale (la stigmatisation des patient en soins psychiatriques est encore d’actualité!).
Les conditions dans les asiles étaient généralement très sommaires et souvent inhumaines. Les asiles étaient souvent surpeuplés, avec des patients entassés dans des dortoirs. Les chambres manquaient d’hygiène de base.
Les patients étaient souvent soumis à des méthodes de traitement brutales et inefficaces. Les approches médicales de l’époque incluaient des pratiques telles que l’utilisation de camisoles de force pour restreindre les mouvements des patients, des bains froids ou chauds prolongés, l’isolement cellulaire, l’utilisation de sangles de contention et même des traitements chirurgicaux tels que la lobotomie.
De plus, les conditions de vie étaient généralement dépourvues d’activités thérapeutiques significatives. Les patients étaient souvent laissés à l’abandon, avec peu ou pas d’attention médicale ou psychologique. L’objectif principal des asiles était souvent de garder les personnes atteintes de troubles mentaux hors de la société, plutôt que de les aider à se rétablir en les soignants.
Dans son livre majeur intitulé « Histoire de la folie à l’âge classique » (1961), Michel Foucault explore ces idées en examinant l’évolution historique du traitement de la folie. Il considère que la psychiatrie est un système de pouvoir et de contrôle social plutôt qu’une discipline médicale objective. Selon lui, la psychiatrie est une forme d’institution sociale qui fonctionne pour maintenir l’ordre et le contrôle des individus considérés comme déviants ou anormaux par la société.
Foucault décrit le rôle de l’asile psychiatrique en tant qu’instrument de surveillance et de normalisation. Il souligne que les asiles psychiatriques fonctionnent comme des dispositifs de pouvoir, où les patients sont soumis à des techniques disciplinaires, tels que l’isolement, la surveillance constante, visant à réprimer les comportements jugés déviants.
La psychiatrie serait un instrument de pouvoir et de contrôle social, contribuant à la normalisation des individus considérés comme déviants.
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