Si Alfred Hitchcock revenait parmi nous pour tourner « Les Oiseaux » à l’ère moderne, pourrait-on y voir une métaphore du surtourisme ?
Mon propos ici est d’explorer la créativité à l’intersection de trois domaines passionnants : les préoccupations actuelles mises en lumière par les articles de presse sur le tourisme de masse (le sujet du surtoursime étant le marronnier de la presse 2023), les avancées technologiques permettant la création d’images via l’intelligence artificielle et, enfin, le cinéma illustré par le maestro Alfred Hitchcock.
Stéphane Meurisse – image créee avec Midjourney
Le film et sa signification
Une scène dans le film en présence de Mélanie (l’héroïne du film), aborde la question du « sens » de ces attaques.
L’explication religieuse est en premier lieux citée, impliquant que les attaques des oiseaux pourraient être une sorte de châtiment divin ou la fin du monde.
Un second axe, évoque le comportement humain et l’impact de l’humanité sur l’environnement, en suggérant que les attaques pourraient être une réaction aux actions destructrices des humains envers la nature.
Le spectateur est donc confronté à une variété d’interprétations possibles des événements, allant de l’explication religieuse à la perspective scientifique. Cette diversité d’opinions contribue à l’ambiguïté du film et à son atmosphère angoissante, car personne ne semble être en mesure de fournir une réponse définitive sur la véritable origine des attaques des oiseaux.
Stéphane Meurisse – image créee avec Midjourney
Cette confrontation entre l’explication religieuse et le point de vue scientifique reflète un débat plus large entre la foi et la raison, l’irrationnel et le rationnel, qui était fréquent dans les films d’Hitchcock. Le réalisateur invite le public à se questionner sur la nature des événements extraordinaires et sur les différentes façons de les interpréter.
Si l’on veut tirer un parallèle avec le tourisme de masse (et c’est bien sûr une interprétation et non une intention délibérée de Hitchcock), il faut bien évidemment le faire de manière métaphorique.
On pourrait interpréter le comportement agressif des oiseaux comme une réaction de la nature à l’invasion humaine, ou à un déséquilibre entre l’homme et son environnement.
L’idée d’utiliser « Les Oiseaux » comme une métaphore du surtourisme permet ainsi d’évoquer les tensions entre l’homme et la nature.
Stéphane Meurisse – Image créée avec Midjourney
La Démarche Créative : Du Surtourisme à l’Art Cinématographique grâce à l’IA
L’éveil par l’actualité : Le surtourisme
Tout a commencé par la prise de conscience des effets du surtourisme. Cette actualité, de plus en plus présente dans les médias, a éveillé en moi une curiosité et une volonté de représenter ce phénomène autrement. La sur-abaondance des articles de presse assez négatif autour du tourisme de masse, déclenchant des polémiques se sont imposés comme l’élément déclenchant de mon processus créatif.
Hitchcock entre en scène : Les Oiseaux et la métaphore du surtourisme
La réflexion s’est ensuite dirigée naturellement vers un chef-d’œuvre cinématographique : « Les Oiseaux » d’Alfred Hitchcock. Dans ce film, des oiseaux commencent soudainement à attaquer les humains sans raison apparente.
La corrélation m’est apparue évidente : et si ces attaques étaient une métaphore des réactions de la nature face à l’impact dévastateur du surtourisme ? Cette idée d’oiseaux, en particulier de mouettes, devenant agressifs à l’égard des humains, symbolisant peut-être leur volonté de reprendre leurs espaces, a nourri mon inspiration.
Intelligence Artificielle : Concrétisation d’une vision
La dernière étape de ce processus créatif était de donner vie à cette idée. C’est là qu’entre en jeu Midjourney, un outil incroyable basé sur l’intelligence artificielle. Grâce à cette technologie, j’ai pu produire une image évocatrice qui, sans l’IA, aurait été pratiquement impossible à réaliser. Avec l’intelligence artificielle (Midjourney) il n’y a plus aucune limite à votre imagination !
L’image fusionne le monde réel du surtourisme avec la fiction hitchcockienne, créant une illustration puissante des tensions entre l’homme et la nature.
Quand nos mouettes décident de jouer à la Hitchcock, c’est peut-être pour nous rappeler les effets du surtourisme.
A quand une adaptation moderne de « Psychose » pour poursuivre cette réflexion sur notre relation au monde ?!
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