bill-2-BorderMakerSportif dans l’âme, amoureux de la nature et passionné de photographies, j’ai un beau jour mis tout ça dans un chapeau, j’ai actionné ma baguette magique, prononcé quelques formules (dont moi seul est le secret !) et soudain sont apparus : un sac de montagne, un canon 5D, un trépied, une tête panoramique, plusieurs objectifs, des filtres, des gants, un bonnet, un sac de couchage, une goretex, une paire de guêtre, des chaussures, un piolet, des grany…..

Bref c’était le début de l’aventure ! et quelle aventure…. Celle de partir en montagne profiter des merveilles de la nature et réaliser des photographies panoramiques. Devant l’étendue infiniment grande des paysages, il me paraît plus qu’évident que tout doit rentrer dans le boîtier, il ne faut rien laisser, même pas une miette de montagne ou un croûton de nuage….. Je crois que c’est la folie des grandeurs.

Folie des grandeurs qui se confirme d’ailleurs quand avant de partir en expédition, il convient de tout faire rentrer dans le sac : après quelques débats avec les objectifs, le trépied, les guêtres et les grany – qui eux ne voulaient pas être compressés – , le sac est rempli et presque complet. En route donc pour une destination montagneuse avec 10 kilos sur le dos (quand on sait qu’une tête panoramique et une goretex ne s’entendent pas forcément (si si essayez de les mettre ensemble et vous verrez !), le sac paraît peser 10 tonnes et l’ascension devient une corvée. Oui une corvée et une vraie mais qui est rapidement récompensée quand on atteint des sommets, des lacs…

Whoua, j’en prends à chaque fois plein les yeux et je me dis que j’ai eu raison de faire le sherpa et de « corveter » (verbe provenant du nom commun féminin « corvée » que j’ai inventé pour l’occasion). Plein les yeux, plein les yeux mais il en faut surtout plein le boîtier. Là je tremble, j’exulte en préparant mon matériel (en vidant aussi le sac qu’il faudra bien évidemment re-remplir), j’ai le cœur qui bat, voilà tout est prêt et là je canarde, plus rien ne bouge, tout est atteint dans tous les sens. Je vous passe les commentaires sur les retours de rando, c’est tellement urgent de rentrer à la maison pour traiter tout ce que contient le boîtier, que rien n’est à signaler.

De retour à la maison, c’est l’extase devant un appareil photo qui se vide, le palpitant toujours à 400 à l’heure, je découvre la nature sur l’écran de mon ordinateur qui est vraiment trop petit par rapport à la grandeur de mes panoramiques : tant pis je fais défiler à droite, à gauche, en bas, en haut, c’est un pur bonheur. Inconditionnel de la perfection, mes sorties ne sont pas toujours joyeuses, j’ai quand même toujours quelque chose à redire comme : le nuage qui est mal placé, l’ombre trop marquée, la couleur du ciel qui est bleu mais sans être bleu, l’herbe qui n’a pas encore poussé, la météo qui est capricieuse, le lac qui n’a plus d’eau, la lumière qui n’est pas bonne, le vent qui fait bouger le matériel…. Et là je comprends malgré toute la passion qui m’anime qu’il manquait quelque chose dans le chapeau : mais quoi ?

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Qui-suis-je ? 7 novembre 2012
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