Dans cet entretien Ai Weiwei revient sur son parcours et reviens beaucoup sur la question du « sens » de la vie, de « l’après… », de la trace, des souvenirs que l’on laisse après notre mort.
Si je sors, il faut que j’écrive pour laisser une trace.
Quel est le sens d’être reconnu.
Le Chinois Ai Weiwei compte parmi les artistes contemporains les plus célèbres du monde. C’est un artiste engagé, chacune de ses œuvres est au service de la liberté d’expression. Son champ d’investigation a été son pays, la Chine. Figure emblématique de la dénonciation de la dictature Chinoise, Ai Weiwei, a été enfermé 81 jours par les autorités Chinoises, puis libéré.
Parmi ses œuvres, « Laisser tomber une urne de la dynastie Han, 1995 » est un geste fort et une « performance artistique », éphémère immortalisée par la photographie. L’artiste se met en scène dans un triptyque de photographies en train de laisser s’écraser au sol un vase vieux de deux millénaires. En lâchant avec dédain cette antiquité, il laisse entendre qu’il se libère de son passé.
Plus récemment, l’artiste se photographie en reproduisant la pose d’Aylan Kurdi (Alan Kurdi), l’enfant Syrien noyé dans la nuit du 2 septembre 2015 et retrouvé sur une plage Turque. Un cliché symbolique par lequel l’artiste réitère son engagement pour la cause des migrants, de la liberté et du souvenir.
La terrible photo du petit Alan Kurdi, avait profondément ému le monde entier.
Enfin dans l’interview Ai Weiwei revient sur le traitement par le gouvernement Chinois de la crise Covid.
Nous paierons tous le prix d’une chine plus puissante.
Son film Coronation présente la puissance incroyables de l’appareil d’État Chinois avec sa construction d’immenses hôpitaux destinés aux patients atteint du coronavirus, le déploiement de robots « brumisateur », la mise en œuvre d’un protocole systématique de test et de recherche des contacts…
L’autre regard porte sur la bureaucratie écrasante, des prises de décisions totalitaires, le mensonge de l’Etat chinois sur la situation réelle, l’absence de communication et le manque d’empathie pour les habitants.
Ai Weiwei réalise un portrait émouvant de la Chine face à la pandémie, notamment en filmant des gens ordinaires vivant à Wuhan et montrant comment ils font personnellement face à la catastrophe.
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